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Funny Madness
6 février 2011

Critiques en vrac : janvier 2011

fantasia_titre

Le meilleur Disney des 20 dernières années ne dure que dix minutes. Profitez-en c’est cadeau

Bon ben, c’est pas encore cette année que j’aurais tenu mes bonnes résolutions. Accaparer par une analyse d’E.T que je peine à finaliser (et l’ambition prenante de me lancer dans un papier sur le chef d’œuvre volte/face), il aura fallu l’avant-première de Tron legacy pour sauver le blog de son inaction. En même temps, c’est pas en zonant sur twitter que les articles vont s’écrire. Faudrait d’ailleurs que je pense à organiser mon temps de manière un peu plus pragmatique pour réussir à ménager des plages propices à l’écriture de chroniques. Mais bon, vu que c’est la période fiscale où les heures supplémentaires ne sont plus comptées (oui pour ceux que ça intéresse, je suis comptable : vous savez le mec qui fait en sorte que la colonne de gauche du bilan soit égale à celle de droite pour pas que de charmants inspecteurs du fisc viennent frapper à votre porte), c’est pas gagné. Mais bon, ça ne m’empêche pas d’y croire. Place maintenant aux films !

5_cm_par_seconde5 cm par seconde de Shinkai Makoto
Grâce au papier de Jehros  et à quelques autres, je me suis piqué de curiosité pour le travail de Makoto. Du coup, lorsque j’ai vu 5 cm par seconde traîné sur l’ordinateur d’un copain, je n’ai pas hésité une seule seconde. Si le copain en question m’a aussi refilé Tekken (ce qui me fait émettre des doutes sur notre amitié), je suis heureux qu’il m’ait permis d’assister à un tel objet. Programme découpé en trois partie, 5 secondes par seconde n’affiche qu’une petite heure au compteur mais quelle heure ! Il s’agit là d’une œuvre à la tristesse terrassante. Un brin désarçonné par un début se passant d’introduction, j’ai rapidement été captivé justement cette brillante gestion du rythme. 5 cm par seconde parle de cette fatalité du temps qui passe et la manière dont il retranscrit le parcours des personnages à coups d’ellipses (les transitions entre les segments) ou au contraire de longues plages contemplatives (l’insoutenable scène du train bloqué par la neige). Le film est traversé ainsi d’une mélancolie puissante magnifiée par des images poétiques (rien que le titre énigmatique donne envi de pleurer lorsqu’on en saisi la signification). Voilà qui me donne très envi de me pencher sur les autres travaux de Shikai et tout particulièrement sa tour au-delà des nuages.

crank_2Hyper tension 2 de Mark Neveldine et Brian Taylor
L’anecdote est connue. Suite au succès du premier crank, les producteurs ont commandés une suite à Neveldine et Taylor. Pas très chaud à l’idée de s’atteler à une nouvelle aventure de Chev Chelios (bien mal en point à la fin du premier opus), les duettistes ont torché le script le plus infâme qui soit. Ils se sont tiraillés les méninges pour trouver les idées les plus dégueulasses possibles de telle manière que leur scénario soit invendable. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque les producteurs ont donné leurs approbations sur le manuscrit. Neveldine et Taylor retourne alors complètement leur veste. Si un script aussi trash est accepté par les studios, il faut absolument le tourner. Ce qu’ils ont fait avec leur style hystérique bien à eux (objectivement limité cinématographiquement, fort enthousiasmant sur le moment). Le résultat est un crank 2 dont le mauvais goût et la passion pour les débordements trash débiles atteint des sommets. Crank 2 est l’objet le plus répugnant que nous ait offert un studio hollywoodien depuis bad boys 2. C’est abominable (des plaies béantes crachant gerbes de sang et de silicone), dégradant (sodomie au fusil à pompe), crétin (retour de personnages décédés par les pires manigances scénaristiques possibles), limite pornographique (la scène de sexe de l’hippodrome), régressif (le passage kaiju eiga) mais surtout hallucinant et captivant. Le film va tellement loin dans son attitude de mauvais garçon qu’on atteint une certaine forme de génie. On attend avec impatience chaque scène pour savoir comment les auteurs arriveront à faire encore plus fort dans l’insanité.  Un nouveau palier de décompression dans la dégénérescence a été passé et l’exploit aussi bête soit-il impressionne.

autreL’autre de Robert Mulligan
L’autre fait parti de ce genre d’œuvre qu’il est impossible de découvrir aujourd’hui vierge de toutes connaissances. Dès qu’on veut s’y intéresser, on tombe forcément sur une analyse motivante mais qui malheureusement évente le rebondissement principal du récit. À l’instar de psycho d’Hitchcock, il est donc assez difficile de découvrir le film aujourd’hui sans que son sujet véritable soit connu à l’avance. Dieu que j’aurais voulu subir un lavage de cerveau avant de me lancer dans le visionnage pour pouvoir savourer la progression narrative sans me préoccuper du twist à venir. En l’état, la vision d’un film comme l’autre reste très forte. Je suis fasciné par le regard sans concession que porte Mulligan sur son histoire. C’est probablement l’un des films sur l’enfance le plus malsain qui soit, tant il réussit à capter la cruauté enfantine dans son horreur la plus complète. Le dernier acte vire d’ailleurs à la monstruosité totale, annihilant point par point toutes possibilités d’happy end (le plan final est d’une certaine manière apocalyptique). L’étalage de cette horreur n’a pourtant rien de gratuit et s’inscrit parfaitement dans la description logique d’un esprit tourmenté. Au bout du compte, j’ai un peu de mal à m’en remettre mais c’est clairement d’un très haut niveau et je suis sûr de le réévaluer à la hausse avec le temps. Dans tout les cas, étant donné que c’est ma première incursion dans le cinéma de Mulligan, je suis prêt à d’autres expériences. 

fantasia_2000Fantasia 2000 de Roy Disney
Après la découverte de fantasia, autant prolonger le plaisir avec cette “suite” qui aura globalement mise tout le monde contre elle. Il est vrai qu’il y a de nombreux problèmes dans ce nouvel opus, à commencer par son manque flagrant de poésie. Je crois que les auteurs ont été un peu trop écrasés par leur lourd héritage. Il n’y a qu’à lire/écouter des interviews pour comprendre que l’œuvre originelle est considérée à juste titre comme le saint graal de l’animation. Le premier fantasia était une œuvre expérimentale et incroyablement innovante. Les réalisateurs aux commandes ne semblent pas avoir assez de confiance pour oser véritablement s’attaquer à un tel mastodonte. Du coup, si fantasia est un film de pionniers, fantasia 2000 est un film de suiveurs. Le film flirte ainsi énormément avec l’hommage en favorisant un système d’échos. Donald et l’arche de Noé renvoie à Mickey et l’apprenti sorcier (séquence emblématique reprise d’ailleurs telle quelle ici), le pitch d’ouverture est repris stricto sensu, l’oiseau de feu était la première œuvre de Stravinsky que Disney envisagea d’adapter avant de se rabattre sur le sacre du printemps... De même, fantasia 2000 semble prendre en compte les nombreuses critiques faites à l’œuvre originelle. Si la faible durée du film est justifiée par les contraintes techniques de l’IMAX à l’époque, je pense que le rabaissement de la durée de 120 à 75 minutes est également un choix conscient du fait que la longueur de fantasia a souvent été jugé excessive (le film fut d’ailleurs exploité pendant plusieurs années dans un montage de tout juste une heure). De même, pour contrebalancer le manque d’humour de l’hôte originel, la production se paye tout un tas de guests stars divertissants (politique pas très payante vu le niveau des intervenants). Les ambitions ne sont au bout du compte plus les mêmes. Fantasia était une œuvre contemplative mêlant des illustrations de la mort et de la vie. Fantasia 2000 est une œuvre animée par une incommensurable frénésie créative sous le signe des retrouvailles (thème revenant régulièrement tout le long des sketchs). Pas vraiment expérimental donc, il s’agit plus d’un étalage énergique de savoir-faire. Les animateurs ne repoussent pas particulièrement la maîtrise de leur art mais dévoile toutes leurs compétences en multipliant les images saisissantes et en composant brillamment leurs séquences. Les choix musicaux sont par conséquent plus tonitruants (ce qui n’est pas pour me déplaire) et donne un parfait tempo pour cette avalanche d’imagination. On est loin du degré d’abstraction de fantasia (même la musique absolue se met à raconter une histoire) mais la beauté des séquences reste captivante. Je noterais quand même un peu à part l’oiseau de feu, ultime et magnifique séquence miyazakiesque qui est la seule à se montrer à la mesure de son modèle en faisant de la vitesse un moteur expérimental. Ce passage (que vous pouvez visionner plus haut) est la cerise sur le gâteau d’un divertissement agréable et rondement mené.

hereafterAu-delà de Clint Eastwood
Le dernier cru eastwoodien aura créé un consensus virant à la lapidation. Et j’ai bien envi de le rompre. Car j’en suis le premier surpris mais j’ai beaucoup aimé ce hereafter. Je commençais pourtant sérieusement à m’inquiéter pour Clint Eastwood après ses deux derniers films, le radoteur gran torino (définitivement rien compris à l’accueil dithyrambique qu’il a reçu) et l’académique invictus. Je m’apprêtais donc à constater la mort clinique du réalisateur. Et si il y a bien des défauts, ce qui était censé être un désastre sur pellicule m’aura plutôt convaincu. Bon alors la principale nouveauté dans l’univers d’Eastwood, à savoir le fantastique assumé (celui-ci était présent de manière plus succinct dans l’homme des hautes plaines et minuit dans le jardin du bien et du mal), n’est pas ce qu’il y a de plus réussi. Ses visions de l’au-delà font tristes figures et les séances de spiritisme avec gros bruitage pour marquer la connexion ne sont pas franchement les plus captivantes. Je me suis par contre laissé porter par le travail des personnages. Si il y a un manque d’équilibre flagrant entre elles, les différentes parties axées sur la mort (la partie londonienne où un gamin se repli dans une attitude mortifiante suite au décès de son jumeau), la vie (la partie américaine où un medium cherche à se construire une vie malgré son lien perpétuelle avec la mort) et la renaissance (la partie française où une journaliste doit appréhender le fait qu’elle est morte et ressuscitée) proposent des parcours émotionnels qui touchent juste. Certes dans la filmographie d’Eastwood, tout ça n’est pas bien nouveau et c’est sûrement plus de la réutilisation de savoir-faire qu’un vrai renouvellement. Mais là où le pilotage automatique d’un gran torino ou d’un invictus m’a ennuyé, je suis resté captivé par les pistes explorées par ce hereafter. Sinon, moi aussi je voudrais bien fourrer des trucs dans la bouche de Bryce Dallas Howard. 

arriettyArrietty, le petit monde des chapardeurs de Hiromasa Yonebayashi
Bien plus encore que le royaume des chats et les contes de Terremer, la vision de ce Arrietty m’a bien fait comprendre que le studio Ghibli ne sera définitivement plus le même lorsque Miyazaki aura disparu. Bon le film est loin très mauvais mais l’excellence des œuvres du studio est nivelée vers le bas de manière spectaculaire. Bien que signé par Miyazaki himself, le script m’a incroyablement étonné par une teneur bancal allant même jusqu’à se vautrer dans des défauts que je ne lui soupçonnais pas (la ménagère idiote et moche est méchante... ben parce qu’elle est méchante et qu’il fallait meubler l’intrigue). Le pire est sûrement atteint avec la discussion entre les deux personnages principaux sur l’extinction des espèces. Ça m’a fait le même effet qu’un passage d’avatar où le héros vocifère contre les manigances des puissants sur les faibles dans un esprit très pilier de comptoir. L’instant d’une scène, leurs auteurs passent pour les écolos neuneux que voient certains critiques pas très réveillés. C’était très embarrassant de voir un truc pareil. Ça me fait noircir le tableau d’une œuvre qui reste agréable au demeurant. Il y a eu divertissement moins recommandable que cette œuvre drôle et touchante où le réalisateur exploite habilement la différence d’échelle entre les personnages. Mais le film est plus efficace que poétique, cherchant à aller droit au but plutôt que de véritablement réussir à construire une ambiance particulière. Il n’y a qu’à voir l’introduction servant de transition entre un milieu urbain et la maison de campagne où se situera le reste du film. Avec un Miyazaki à la réal, ça aurait sûrement donné lieu à une belle et mélancolique séquence façon voyage de Chihiro. Ici c’est du pur fonctionnel avec juste un plan appuyé sur un portail pour bien faire comprendre qu’on entre dans un autre univers. Bon allez j’arrête de me torturer et je le reverrais tranquillement sans attente pour pouvoir apprécier ce sympathique moment pour ce qu’il est.   

green_hornetThe green hornet de Michel Gondry
A l’inverse de hereafter, je ne peux malheureusement que rejoindre que l’opinion générale sur la dernière réalisation du génial Michel Gondry. De manière prévisible, je me suis retrouvé devant un spectacle bien formaté même si je ne m’attendais pas tant à ce que le style Gondry soit si dilué. C’est d’autant plus frustrant que par instants, on sent l’inventivité de Michel Gondry reprendre le dessus (la première visite du garage, le split-screen, la séquence où le héros reconstruit les ficelles de l’intrigue). C’est malheureusement trop disparate pour me convaincre. C’est techniquement bien exécuté mais on reste dans l’oubliable tant ça ne sort pas de la masse. Les scènes d’action synthétisent ce grand écart entre défauts de base du blockbuster actuel (montage pas toujours lisible, notamment la poursuite en caisse lors du climax) et les envies de bricolage expérimental de son réalisateur (j’adore le plan où plusieurs doublures sont utilisés afin de décupler la vitesse d’action de Kato). Le film souffre sinon clairement de passer après kick-ass. En comparaison, la déconstruction du super-héros de green hornet apporte peu. Là encore, le côté absurde d’un Gondry aurait pu donner le change mais les meilleures idées (le héros qui se fait passer pour un méchant) ont le malheur de rester au second plan et seuls quelques pics de génie surnagent (le bad guy psychopathe campé par Christopher Walz). C’est donc bien agréable, drôle mais trop timoré pour rester dans les mémoires. Et je ne suis prêt de pardonner le rôle ingrat filé à Edward James Olmos (BSG addict inside).   

chemins_de_la_libert_Les chemins de la liberté de Peter Weir
Avant d’aller voir le dernier film de Weir, j’avais jeté un œil à Gallipoli pour me mettre dans le bain. Il s’agissait là d’un film splendide à la mise en scène sublime arrivant à jouer sur plusieurs registres (film de guerre, récit initiatique, aventure feuilletonesque) pour déboucher sur une conclusion traumatisante. Du grand art que me faisait espérer de grandes choses pour the way back. Mon dieu quelle déception se fut au final. Pourtant, j’avais été complètement éblouie par la bande annonce. Commençant comme un film académique sur l’éloge du courage, ce court montage laissait dévoiler dans sa seconde moitié ce qu’on pouvait soupçonner être le véritable cœur du film. Avec Weir, on voyait donc se profiler une leçon de survie magnifiée par les rapports de l’homme à la nature. Après une poignante scène d’ouverture où les enjeux (espion ou pas ?) sont balayés pour ne laisser place qu’à une émotion dévastatrice, j’ai toutefois commencé à désenchanter avec la partie du goulag. Une première partie mollassonne qui ressemble à une quelconque production hollywoodienne (si on excepte des conditions de tournage apparemment rudes). Bah, je me suis dit que ça allait s’en sortir dès que l’évasion commencerait comme dans la bande annonce. Malheureusement, la suite ne décolle guère plus. Les personnages nous matraquent sur un ton pontifiant leurs états d’âme et la longueur se fait sentir face au manque de lien affectif. Quant aux rapports avec la nature, il est illustré de manière trop sporadique pour réussir à maintenir l’implication. Bon il reste quand même des passages où le génie de Weir arrive à sauver l’entreprise. Quant il se pousse vraiment à exploiter et magnifier ses environnements, la mise en scène offre des choses magnifiques et certains passages sont incroyablement puissants (la fin casse-gueule me fait sortir du film en voulant vraiment l’aimer). En gros, j’ai plus eu l’impression de voir le Weir balourd du cercle des poètes disparus plutôt que celui vivifiant de master and commander.

fire_and_iceTygra, le feu et la glace de Ralph Bakshi
Bof, très bof. Il s’agit là de ma deuxième incursion dans le cinéma de Ralph Bakshi après sa catastrophique adaptation du seigneur des anneaux et je trouve ça toujours aussi déplorable. Fire and ice m’a quand même bien moins ennuyé que ce dernier même si cela tient très sûrement au fait que cette coproduction avec le maître Frank Frazetta ne souffre pas de comparaisons assassines. Il n’y a pas de roman d’origine à massacrer et aucune adaptation plus brillante ne vient parasiter la lecture. Cela dit, ça n’est pas non plus une raison pour être indulgent face à un script minimaliste et sans grand intérêt (capture, libération, ballade dans la jungle, capture, baston, libération... que de variété dans les situations). Je suis de plus très réfractaire à la rotoscopie. Certes plus élaboré que sur le seigneur des anneaux, la technique donne lieu à une “animation” désagréable à l’œil où la fluidité des mouvements se heurte aux incapacités d’interprétation des comédiens (aussi bien pour les expressions faciales que gestuelles). L’interaction laborieuse des personnages avec les décors m’ennuie également au plus au point. La lourdeur du processus m’apparaît d’autant plus idiote qu’elle conduit à une mise en scène restrictive et indigente. A quelques ralentis près, le tout n’est que cadrages approximatifs et peu spectaculaires. Comme le seigneur des anneaux, le film survie uniquement grâce à la certaine beauté de la production design et notamment le travail sur les backgrounds. Les intentions de Bakshi étaient louables de faire un film d’heroic fantasy animé par un pur sentiment de sauvagerie et où les dialogues n’auraient guère leur place. Mais l’entreprise fait preuve de tellement peu d’effort (c’est pas en pompant la BO de jaws que le compositeur allait se faire passer pour Basil Poledouris) que fire and ice n’est guère plus qu’un joli cahier d’images. Ça me décourage de poursuivre la découverte d’autres œuvres de Bakshi qui présentent pourtant tous de si alléchantes promesses. Allez je trouverais bien assez de motivation pour me procurer wizards que Wild Side devrait sortir en DVD fin février. 

universal_soldierUniversal soldier de Roland Emmerich
Jean-Claude tout le monde l’aime. Il est frais, il est sympa et si tu l’emmerde, y règle ça vite fait avec un kick dans ta gueule. Mais bon, Jean-Claude est surtout un athlète qui n’aura pas forcément le long de sa carrière rencontrer les bonnes personnes pour faire de lui un vrai acteur. Parce que bon, notre bon Roland Emmerich y s’en fout un peu que Jean-Claude y puise pas enchaîner plus de deux expressions faciales. Pas grave vu que dans universal soldier, il joue un super soldat déshumanisé qui veut juste rentrer à la maison. Le panel limité de Van Damme se prête bien donc au jeu de cette série B qui malheureusement tend surtout vers le Z. On salue souvent les mérites d’Emmerich pour rentabiliser ses budgets. Si cette capacité du bonhomme peut parfois faire des merveilles (tout particulièrement sur son meilleur film stargate), ça n’est pas vraiment le cas avec universal soldier. Dès la séquence d’ouverture avec son Vietnam reconstitué en studio, ça sent mauvais. Et effectivement, l’ensemble est malheureusement très cheap. Porté par un score minable, le film se fait parfois efficace mais reste globalement peu impressionnant à cause de ses méthodes de tournage économiques. Une limitation de moyen qui n’aide pas à faire décoller cette histoire de robocop militarisée dont les situations souvent ridicules (“cherchez quelque chose de dur” exige un Jean-Claude oilpé à une jolie blondasse) me laissent toujours interrogateur sur le sens de l’humour d’Emmerich. Seule chose à sauver : l’ami Dolph Lundgren qui a une belle présence en bad guy et bouffe sans problème Van Damme malgré un temps de présence plus restreint.

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  • Funny Madness n'a qu'une ambition : l'exploration de ma passion pour le cinéma. Comme le laisse entendre le titre du blog, j'affectionne les paradoxes et la manière dont je parlerais reflèteront ce désir d'assimiler autant de chef d'oeuvre que de navet.
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